2LP. Transparent vinyl
«Ce ne sont pas des tubes bourrés d’idées éphémères que présente ce troisième album de l’Américaine, mais bien la quintessence d’un son éthéré, d’une fuite en avant, d’un r&b irrémédiablement tourné vers l’avenir.
La pochette de son nouvel et troisième album affiche une photo en noir et blanc, très pure, très mélancolique, immortalisant le visage d’une femme méditant, le corps dans l’eau, et l’air concentré. Est-elle en profonde réflexion ou au bord de la noyade ? À défaut d’en connaître la signification, il est possible d’exprimer une certitude : toute la musique de Kelela est ici résumée en un cliché. Foncièrement immersive, celle-ci a en effet pour particularité d’accueillir le spleen et la lenteur en featurings privilégiés, même quand les rythmiques tentent de mettre le feu aux hanches. C’est que cette musique céleste s’écoute parfaitement dans la solitude, le corps affaissé, uniquement bercé par le songwriting.» (Les Inrockuptibles).
«Dès Take Me Apart, son premier album paru en 2017, la carrière de Kelela, 35 ans à l’époque, pouvait s’interpréter comme un subtil éloge de la lenteur. Cinq ans après, l’Américaine aux racines éthiopiennes revient avec un deuxième album au R’n’B toujours aussi classieux et planant, et l’intervalle conséquent avant ce retour attendu renforce encore son image d’artiste rare, dont la musique vaporeuse, aux ambiances nocturnes, peut confiner à la nonchalance. Mais à l’image de ses apparitions discrètes chez le rappeur Danny Brown, Gorillaz ou Solange (la sœur de Beyoncé), Kelela semble n’obéir qu’à sa propre temporalité, un luxe qui s’épanouit à l’écart de toute frénésie médiatique, malgré sa présence assumée sur les réseaux sociaux. Raven cultive cette dualité plus encore que son prédécesseur, et laisse entendre une artiste qui maîtrise les canons du genre — le R’n’B langoureux et ses éternelles d’histoires de cœurs brisés, d’amours torrides ou contrariées - tour en creusant méticuleusement son propre sillon. Celui d’une dance music aux productions glacées et aux pulsations cliniques , venues du dubstep et de la techno.» (Télérama)