Un roman kafkaïen
d’errance et de folle passion signé Topor
« Mon Dieu, je suis trop gros !
Personne ne m’aime.
Esseulé dans la ville étrangère, je parcours sans relâche le dédale de ses ruelles noires.
Mes chaussures neuves me font un mal de chien.
Tiens, c’est toi Suzanne ?
Bizarre, je ne t’imaginais pas si proche… »
Dans une ville inconnue d’Europe de l’Est, un homme exilé de Paris, solitaire et qui ne comprend pas la langue locale, erre par les rues… Honteux de sa corpulence, il fait pourtant diverses rencontres féminines, qui vont le conduire à se blesser le pied gauche. De cette plaie purulente, il ne tarde pas à tirer un étrange plaisir : car y apparaît Suzanne, son amour disparu…
Ce conte noir à l’ambiance kafkaïenne (on pense ici au Château) bascule alors dans une histoire d’amour fou éminemment « toporienne ».
Après Le Locataire chimérique (1964), inspiré du Procès, puis Joko fête son anniversaire(1969), hommage à La Métamorphose, Portrait en pied de Suzanne (1978) vient compléter dans l’œuvre de Roland Topor sa trilogie noire romanesque, placée sous le signe de Kafka.
Cette nouvelle édition d’un des textes les plus bouleversants de Topor est augmentée de six illustrations inédites en France (réalisées pour l’édition allemande de 1985).
Préface d’Éric Chevillard
Couverture & 6 illustrations de Topor