À l’époque, quand il était batteur de Poni Hoax, en coulisse après les concerts, Vincent Taeger chantait en français ce qui lui passait par la tête, juste comme ça, pour faire marrer son ami le regretté Nicolas Ker. Depuis, le temps a filé, entraînant indubitablement son lot d’aléas.
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, cet artiste à la carrière longue comme le bras sort enfin son album de chanteur, OK Crooner. Un disque de chanteur, effectivement, mais aussi celui d’un musicien. Pour cette partie, Taeger ne
rapplique pas seul. Il embarque avec lui sur quelques titres, le jazz Kamasutra, un sextette sexy sachant tout jouer qui l’accompagnera plus tard sur scène. Pour en arriver là, il aura fallu attendre que Vincent Taeger arrête de faire mumuse avec Air, Damon Albarn, Justice, Lenny Kravitz, Skepta, Tony Allen, Oumou Sangaré, Jeff Mills, Archie Shepp, Sampa the Great, Andrea Laszlo de Simone…
En multipliant les situations et les influences, sa musique se
fait ainsi une place au soleil, lézardant aux côtés de celle de ses contemporains, à l’instar de Flavien Berger ou de Sébastien Tellier.