Quatre Blocs de bungalows, trois piscines, un bassin olympique, une plage, une jetée.
Deux sous-sols.
C’est la station balnéaire.
Dedans l’adolescent, sa mère, sa sœur.
Ils ont fui Beyrouth Ouest.
La guerre est à vingt kilomètres.
Dans ce décor restreint, vide l’hiver et plein l’été, le narrateur vit en marge du temps, seul ou en meute, toujours en échec scolaire, toujours entouré des miliciens de la station balnéaire. Soumis à une violence latente, puis omniprésente, qui façonne les manières de penser, de sentir et de dire, les corps s’éprouvent et se construisent ; les amitiés, l’insouciance, les fugues restent possibles.
Chant balnéaire est le récit épique d’une expérience de la guerre civile qui se confond sans cesse avec la vie ordinaire et d’une vie ordinaire qui s’obstine à persister dans la guerre.